Dans l'interview qu'il a accordée au site internet Tchadanthropus (qui fait peau neuve), le porte-parole de l'UFR, Monsieur Abderaman Koulamallah, essaie notamment tant bien que mal de justifier les multiples ralliements au régime Déby. Faisant preuve d'une curieuse empathie à l'égard des transfuges, il estime que ces ralliements s'expliquent par des considérations subjectives. "Quand les gens sont fatigués, quand ils n'ont pas vu leurs femmes et leurs enfants depuis quelques années, il faut comprendre qu'ils peuvent en avoir marre" déclare-t-il en substance dans cet entretien. Il est par ailleurs revenu sur les reproches faits aux leaders de la rébellion, jugés égoïstes par l'une des plumes de la blogosphère tchadienne au motif qu'ils négligent la jeunesse en voulant trop se partager les postes entre "petits dieux". Pour Monsieur Koulamallah, ce reproche est un peu excessif. Le porte-parole de l'UFR prétend que les places en politique s'arrachent et que personne ne vous accueillera bras ouverts sous le seul prétexte que vous êtes jeune. C'est dans cet ordre d'idée qu'il annonce à la jeunesse qu'il n y a pas de cadeau à partager au sein de l'UFR, mais il y a des fusils à partager. En d'autres termes, si vous voulez mourir, il y a de la place pour vous. Si vous voulez être responsabilisés, imposez-vous et arrachez votre place sinon attendez d'avoir 54 ans, comme Koulamallah et Timane Erdimi. Avis à la jeunesse militante. Suivre l'interview sur:
