Colonel Adoum YACOUB KOUGOU : Un Ché tchadien
Pour des raisons stratégiques, sur le plan militaire comme le rappelait un journal y a peu, Khartoum a accepté, après beaucoup de réticences, cette nouvelle recrue : nommé responsable des armées de la résistance. Lui qui commandait jusqu’ici appuyé par l’illustre colonel Irig un maquis retranché en territoire tchadien, dans le massif de Tissi, à la jonction des trois frontières, lieu appelé communément triangle par les autochtones.
Pour mieux connaître les Hommes, il faut tout d'abord lancer une vue inquisitrice sur leurs légendaires chemins, en particulier concernant Kougou. Faisant parti des acteurs principaux de la scène politique tchadienne, cet officier supérieur, de taille moyenne, édifié comme un soldat professionnel, au regard fébrile voit le jour dans la grande ville d'Abéché vers 1950. Formé entre Orléans et le très gauchiste université de Tolbiac, très jeune, il a été bercé par l’engagement associatif, politique et syndical.
Celui dont ses ennemies surnommèrent « le baroudeur- rusé » et que certains d’une plume inspirée, le baptisèrent « le rebelle fondamental » est un solide qui applique sec et frappe fort. Exceptionnel meneur d’hommes, il a réussi a mobilisé cette grande armée de l’UFR avec laquelle la victoire est certaine. Du colonel théoricien de la guerre au tumultueux enfant rebelle, sa vie fut une longue suite de luttes et de bataille pour imposer ses idées, incontestablement justes.
Beaucoup disent qu’instinctivement, ce visionnaire militaire sorti de l’école de guerre britannique de Sandhurst est un officier supérieur avec des indications. Il est doué d’une aptitude à changer le cours combats par sa maitrise inégalée de l’écosystème sous-régional. Ce stratège hors pair fascine encore les soldats qu’il a guidés avec d’autres jusqu’a Matanal-Sarah entrainant la déroute des libyens. Rappelons que c’était aussi l'un des chefs d’orchestre de l’offensive politico militaire du MDD. Il a entre autre remporté quelques unes des plus belles batailles de toute l’histoire du Tchad.
Il y a encore moins d’un mois, joint sur son téléphone satellitaire, il déclara : « Je ne suis pas pressé, le combat n’est pas fini » comme il a coutume de dire. Il estima qu'apres les dernieres batailles qu'il a qualifié de test réussi, il fallait poursuivre les objectifs visées.
A entendre parler les ndjamenois, cet homme qui a tant suscité l’admiration et la rectitude d’opinion est l’unique meneur d’homme capable de vaincre la soldatesque d’Idriss et de redonner au pays une armée véritablement nationale, disciplinée en un mot profondément reformée.
Augustin Beguy, Ndjaména
De le rédaction de TCHADENLIGNE